Abstract
Cet article examine le role joue par la notion d'intelligence (noos) dans la poesie de Xenophane et de Parmenide. L'auteur soutient que ces deux philosophes, en modifiant les attributs traditionnels du noos humain et divin, repondent aux problemes poses par le pessimisme gnoseologique de la tradition poetique archaique, dans laquelle les mortels sont ineluctablement condamnes a l'ignorance. Comme le montre le cas d'Hesiode, meme l'inspiration divine ne garantit pas d'acquerir la connaissance, parce que la divinite peut communiquer, a son gre, le vrai ou le faux et que le poete est depourvu de moyens pour etablir la validite de la revelation. Chez Xenophane en revanche, la regularite de l'ordre naturel fonde sur l'immuable noos du dieu offre aux hommes la possibilite effective d'ameliorer leur comprehension du monde, tandis que dans le poeme de Parmenide, la deduction des attributs de l'Etre donne aux mortels l'acces a cette verite qui etait auparavant une prerogative exclusive des dieux.
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