Abstract

Dans l’espoir de le résoudre, peut-être, cet article part du constat de la persistance d’un problème historiographique : la noblesse et sa transmission étaient-elles considérées comme des faits strictement juridiques et sociaux, ou bien impliquaient-elles dans les représentations une dimension physiologique ? Cette contribution propose une vue d’ensemble des écrits théoriques portant sur cette question parmi les traités nobiliaires publiés en Europe de l’Ouest au dix-septième siècle. Il en ressort des controverses permanentes. Après avoir présenté quelques traités qui réfutent explicitement toute dimension physiologique ou naturelle à la définition de la noblesse et de sa transmission, l’article présente des écrits qui affirment au contraire le rôle décisif du sang et de la nature. Il montre cependant que ces affirmations sont systématiquement nuancées par le rappel de l’importance de l’éducation ou du rôle juridique du prince, distributeur des honneurs. Il apparaît également que les mots « sang » et « nature » (et leurs équivalents dans les langues étrangères), revêtaient une dimension religieuse, qui éloignait leur signification de toute conception biologique.

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