Abstract
L’article presente le suivi hydromorphologique de la premiere phase d’arasement du barrage hydroelectrique de Pierre Glissotte (7,29 m de hauteur). Construit sur l’Yonne superieure (Morvan) dans les annees 1920, l’ouvrage representait un obstacle aux continuites biologique et sedimentaire et sa retenue (~40 000 m³) etait presque entierement comblee par des sediments. L’objectif est de comprendre les modalites et rythmes d’ajustement hydromorphologique de l’Yonne suite au demantelement des 3 m superieurs du barrage. Les diverses methodes utilisees (releves topographiques, photogrammetrie SfM, marquages RFID, suivis hydrologiques) ont permis de caracteriser l’evolution rapide de l’ancienne retenue (incision de 1,20 a 4 m, formation puis elargissement d’un chenal, augmentation du D50, etc.). Malgre de faibles debits, la remobilisation des sables et limons comblant l’ancien reservoir a debute des la vidange. La charge grossiere (graviers, cailloux, galets), piegee en amont et queue de retenue, a aussi ete rapidement reintroduite dans le systeme, avec des vitesses d’avancee des traceurs RFID mobilises comprises entre 138 et 347 m/an les trois premiers mois, la aussi sans episode hydrologique remarquable. Au bout de 9 mois, pres de 23 % du volume de sediments contenu dans le reservoir avait ete erode (9 600 m³), a la faveur d’une faible cohesion des depots, d’un charriage actif sur l’Yonne et de plusieurs episodes de crues. En aval du barrage, si les ecoulements tres concentres des premieres semaines ont depose jusqu’a 0,37 m d’epaisseur de sediments fins dans certaines zones, aucun exhaussement du lit n’a pu etre constate 15 mois plus tard.
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