Abstract

Dans quelle mesure l’accélération de la numérisation depuis la crise financière mondiale pourrait-elle altérer la nature de la monnaie ? Afin de répondre à cette question, les nouveaux actifs numériques de type monétaire (stablecoins, monnaie numérique de banque centrale et dépôts tokénisés) sont d’abord décrits. Puis ils sont comparés, afin de repérer s’ils sont davantage substituables, donc concurrents, ou complémentaires. Des projets reposant sur l’utilisation de ces actifs pour conférer de « nouvelles fonctions » à la monnaie sont également analysés. Enfin, les conséquences éventuelles de ces nouveaux actifs pour le système monétaire international sont discutées. Dans l’ensemble, il apparaît que la numérisation de la monnaie n’affecterait que les formes qu’elle prend, non sa nature, et que les nouveaux actifs monétaires devraient être complémentaires plus que substituables entre eux, au moins à court terme. En elle-même, la numérisation de la monnaie ne pourrait pas servir de base à un système monétaire crédible, alternatif à celui existant, que ce soit au plan intérieur ou international.

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