Abstract

Le discours littéraire permet d’explorer le passé pour mieux comprendre le présent et préparer l’avenir. Il remémore les événements du passé en proie à la disparition, rend hommage aux tribulations des ancêtres et lie passé et présent. La question de la mémoire et le désir de sa transmission occupent une place considérable dans la littérature contemporaine. Ainsi la question de la mémoire et la volonté de se souvenir s’avèrent omniprésents dans le roman « La Trace : Agouzou femme esclave » de l’écrivaine antillaise Monique Arrien-Carrère publié en 2021. À travers un dispositif narratif polyphonique, il réinterroge l’histoire de l’esclavage colonial, matrice de l’imaginaire antillais pour se souvenir. Cette rétrospection permet de déchiffrer dans l’esclavage des Noirs les éléments nécessaires à la construction mémorielle familiale ou collective et à l’interprétation et la compréhension de la société antillaise. Car le retour en arrière tel qu’envisagé par l’auteure permet de mieux comprendre les configurations du présent, d’avoir une conscience historique et d’entretenir la réminiscence du passé de la traite des Noirs dans l’univers antillais. Notre étude s’intéresse au récit de la mémoire dans le roman d'Arien-Carrère. Elle s'appuie tout d’abord sur l’analyse historique,puis sur l’aspect socio-anthropologique en établissant le rapport entre le passé et le présent.

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