Mise en évidence, par le tritium, de la recharge actuelle des nappes libres de la zone aride Saharienne (Algérie)

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A general review of the variations in tritium content in the present-day northwest Saharan waters is given, using data concerning several years of rain at the Beni-Abbès station, by the fresh surface waters and those of an evaporite basin, resulting from internal drainage of Wadi-Saoura, where the concentration by evaporation reaches the point where the salts precipitate (halite and gypsum). In addition to providing useful data for the interpretation of weather and present-day hydrological phenomena, it informs us about the maximum tritium contents of the waters liable to recharge the groundwaters. About a hundred other tritium measurements allow of a good approach to the groundwater dynamics in the northwest and middle Sahara in Algeria. Four points are mentioned in our conclusions: 1. (1) The importance of the present-day recharge is in any case small in the arid climatic conditions of the Sahara. 2. (2) For the shallow groundwaters connected with the drainage system: the recharge is heavy in the Saoura basin, because of the participation of the surface run-off from the Atlas region. The recharge is relatively low in the Ahnet and Mouydir basins, where the inflows are strictly of local or regional origin. 3. (3) For the free groundwaters not connected with a drainage system: the present-day recharge seems clearly enough to be in an extensive shallow groundwater such as that of Erg Chech. The recharge appears, in similar manner in several limited groundwaters, belonging to Paleozoic aquifers of the Ougarta or Ahnet-Mouydir hills. In the two large groundwaters of the northwest Sahara, we show here and there a fast and not yet evaluated recharge of local meteoric waters. This recharge is certain for the Great West Erg groundwater, probable for the “Continental intercalaire” groundwater. 4. (4) The problem of transfer in the unsaturated zone overlying the groundwaters: at our scale of observation, it is clear that the rain water is able to seep regularly through the unsaturated zone; this is proved, even if this zone is a soil section thicker than about 10 m. The sandy soils zones in the ergs seem to be the most favourable for this recharge, where concentration by limited surface run-off can play an important part. The present and rapid seepage through the whole of the unsaturated zone of some sand, sandstone or limestone soils is thus proved in the dry Saharan zone. Une vue d'ensemble sur les variations de teneur en tritium des eaux actuelles du Sahara nord-occidental est donnée grâce aux mesures portant sur les précipitations de plusieurs années à la station de Béni-Abbès, sur les eaux de surface et celles d'un bassin évaporitique, situé aux termes des écoulements endoréiques de l'oued Saoura, où la concentration par évaporation va jusqu'à la précipitation des sels (halite et gypse). Outre les données intéressantes pour l'interprétation des phénomènes météorologiques et hydrologiques actuels, ceci nous renseigne sur les valeurs extrêmes des activités en tritium des eaux susceptibles de participer à la recharge des nappes. Une centaine d'autres mesures de tritium nous permet une bonne approche de la dynamique des nappes aquifères du Sahara algérien nord-occidental et central. Nos conclusions portent sur quatre points: 1. (1) L'importance de la recharge actuelle reste de toute façon modeste dans les conditions climatiques arides du désert saharien. 2. (2) Pour les nappes superficielles, liées au réseau hydrographique: L'alimentation est importante dans le bassin de la Saoura car une partie des apports provient par ruissellement du domaine atlasique. Elle est relativement faible dans le bassin de l'Ahnet et du Mouydir où les apports sont strictement d'origine locale ou régionale. 3. (3) Pour les nappes libres, non liées à un réseau hydrographique: L'alimentation actuelle apparaît assez nettement dans une nappe superficielle de grande extension comme la nappe de l'erg Chech. Elle apparaît, de la même manière, dans diverses nappes d'extension limitée, appartenant à des aquifères du Paléozoīque des monts d'Ougarta ou de l'Ahnet-Mouydir. Pour les deux nappes importantes du Sahara nord-occidental, nous mettons en évidence, par endroits, une contribution rapide, non encore évaluée, des eaux météoriques, locales; cette contribution est indiscutable pour la nappe du Grand erg occidental, probable pour celle du Continental intercalaire. 4. (4) Le probléme du transfert dans la zone non saturée surmontant les nappes: Il apparaît que l'eau des précipitations peut, d'une manière ponctuelle à notre échelle d'observation, traverser la zone non saturée; ceci est prouvé même lorsque cette zone représente une tranche de terrain supérieure à la dizaine de mètres. Les zones sableuses des ergs semblent les plus favorables à cette réalimentation; la concentration, par ruissellement limité, peut jouer un rôle important. L'infiltration actuelle et rapide à travers toute la zone non saturée de certains terrains sableux, gréseux ou calcaires, est ainsi démontrée en zone aride saharienne.