Abstract

Fondamentalement, les stoïciens ne croyaient guère en une immortalité personnelle des âmes, et Marc Aurèle semble un moment le regretter. En fait, leur doctrine comportait bien des variantes, et l’empereur témoigne de ces incertitudes. Curieusement, il raisonne en fonction de l’espace pouvant contenir les âmes, car pour un stoïcien l’âme est matérielle et liée au corps. Or le monde est pour lui, comme en général chez les Anciens, spatialement fini. La multiplication des inhumations exclut, dans ces conditions, l’immortalité. Selon les stoici herciscundi, dont parle Servius, l’âme dure autant que le corps, ce qui incitait les Égyptiens à la momification. Ces stoïciens devaient compter des philosophes attachés à cette tradition nilotique. Mais la signification du terme juridique herciscundi reste, dans leur cas, problématique. En tout état de cause, Marc Aurèle est de ces stoïciens que leur doctrine n’a jamais foncièrement rassérénés.

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