Abstract

Le premier ‘contingent’ de sœurs enseignantes conduit par l’ursuline Marie Guyart dite de l’Incarnation arrive à Québec en août 1639. Le but des religieuses est originellement d’instruire les Amérindiennes pour en faire de bonnes Françaises catholiques. Dès leur arrivée, cette clientèle autochtone va s’enrichir de celle des jeunes filles de colons. Ces deux populations d’élèves vont présenter aux religieuses des problèmes de nature bien différente au fil des années.Nous allons, dans cette étude, nous pencher sur quelques difficultés majeures rencontrées par les ursulines dans leur œuvre éducative. Certaines difficultés découlent de la nature de leur mission, le fait par exemple qu’elles soient cloîtrées dans un pays encore essentiellement inexploré. D’autres trouvent leur origine dans la méconnaissance par les sœurs des mœurs amérindiennes et de la psychologie autochtone. Une difficulté supplémentaire découle du fait que les religieuses ne comprennent pas bien l’esprit des filles des colons, des jeunes filles qu’elles vont rapidement trouver très déniaisées et libertines. En réalité, beaucoup des difficultés rencontrées par les ursulines vont reposer sur des malentendus culturels et, en particulier, un malentendu linguistique en ce qui concerne la communication avec les autochtones, un malentendu linguistique qui va compliquer l’effort d’évangélisation.

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