Abstract

Cet article propose d’analyser l’instrumentalisation politique du passé antique en Roumanie à travers deux cas d’étude distincts mais complémentaires. Le premier porte sur les fouilles archéologiques s’étant déroulées sur la place principale de la ville de Cluj-Napoca. Mises en œuvre à l’instigation du maire d’extrême droite, leur but avoué était de mettre au jour des vestiges de l’époque romaine. S’en est suivi un véritable bras de fer entre le maire et des membres de la minorité hongroise de la ville pour qui ce lieu revêt un fort caractère symbolique. Ce chantier a ainsi subi de nombreuses interruptions en raison des vicissitudes politiques et la contestation s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 2000. Le deuxième cas s’intéresse aux circonstances politiques qui ont mené à la construction, dans la petite ville transylvaine d’Orăștie au début de ce siècle, de plusieurs monuments ayant pour sujet commun le passé préromain de la région. Notre travail consiste à étudier les prises de position des parties en présence afin de mettre en évidence l’usage politique de l’histoire ancienne qui cherche, dans le premier cas, à relier ces vestiges romains aux Roumains actuels et donc affirmer l’antériorité de leur présence en Transylvanie face aux Hongrois et, dans le second, à soutenir l’importance de l’élément dace dans l’identité roumaine.

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