Abstract
L’activité de courtisane de Louise Labé est souvent évoquée ou niée par ses contemporains comme par les biographes. Cet article vise à étudier cette question à travers une controverse de deux historiens contemporains de Louise Labé, Guillaume Paradin et Claude de Rubys, chacun auteur d’une « Histoire de Lyon » et dont les opinions sont diamétralement opposées. Les mœurs d’une autre poétesse française, Pernette du Guillet, sont aussi évoqués par les deux spécialistes. En analysant les deux argumentations, le caractère, la carrière et les objectifs de ces deux historiens, nous aboutissons à une certitude quant aux mœurs de Louise Labé : elle a été une courtisane. En effet, Rubys a besoin du soutien du chancelier Bellièvre à qui il dédit son œuvre et ne peut se permettre de mentir, alors que Paradin est obligé de mentir pour pouvoir citer Louise Labé dans son livre. Enfin, nous notons que ni un admirateur sincère ni un adversaire acharné de Louise, ne contestent sa qualité de poétesse au seizième siècle. Les accusations de Rubys contre Pernette du Guillet nous semblent sans fondement.
Talk to us
Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have
Similar Papers
Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.