Abstract

Lorsqu’on se réfère à la notion de véridiction dans l’analyse sémiotique littéraire, le référent n’est jamais loin. D’un côté, le discours prend la réalité qu’il reproduit pour modèle absolu. De l’autre, il se présente comme son propre centre de référence en développant diverses stratégies de faire croire être vrai. Dans les deux cas, il doit proposer un contrat de véridiction fondé sur un faire croire auquel se soumet l’énonciation. L’étude du roman Au bout du silence de Laurent Owondo donne lieu à une réflexion révélant dans quelles conditions la véridiction littéraire se meut en une épistémologie propre modifiant à l’occasion notre perception de ce que sont le sens, le langage et la réalité référentielle. Cet article propose donc de renouveler deux des concepts majeurs de la sémiotique greimassienne : les concepts de véridiction et de vérité, cette transformation étant rendue possible par l’ouverture de la sémiotique aux autres disciplines. Ici, les sciences cognitives avec lesquelles on peut voir comment l’énonciation transforme la réalité en « matière » tensive. L’interprétation sémiotique de ce phénomène désigné substantialisation permet d’imaginer un environnement épistémologique dans lequel la conception de la vérité littéraire se confond avec des simulacres sensibles de la réalité produits non plus des combinaisons élémentaires ou complexes du discours, mais émergés des formes qu’il peut prendre.

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