Abstract

Malgre l’intensite des initiatives judiciaires portant sur l’Afrique centrale, la fievre denonciatrice des camps en conflit depuis le debut des annees 1990 n’est toujours pas apaisee. L’installation de rebellions au pouvoir a instaure des ordres autoritaires et transforme l’Est du Congo en terrain d’affrontement pour le pillage de ses ressources minerales. L’etude des processus judiciaires suscites par les crimes de masse commis au Rwanda et dans les pays limitrophes entre 1994 et 2003 et, tout particulierement, l’analyse retrospective du travail du Tribunal penal international pour le Rwanda (TPIR) souligne le tres important travail de verite et de justice realise pour juger les auteurs du genocide de 1994. Mais le bilan met aussi en evidence les apories et renoncements de la justice penale internationale qui, pour des raisons politiques et diplomatiques, n’a pas ose poursuivre les crimes du camp vainqueur, le Front patriotique rwandais (FPR), l’ex-rebellion actuellement au pouvoir a Kigali. Ce privilege d’impunite, en passe d’etre etendu aux crimes de guerre, crimes contre l’humanite, voire de genocide, commis en RDC entre 1996 et 2003, affaiblit la credibilite de la mission « ethique » de la communaute internationale et sa contribution au retour a une paix durable dans une region particulierement instable.

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