Abstract

Suite a la decision du president Pierre Nkurunziza de se representer pour un troisieme mandat aux elections, le Burundi connait une resurgence de la violence politique qui menace de degenerer. La crise burundaise reflete-t-elle des divisions profondes au sein de la societe, des tensions communautaires pregnantes ? Ou la crise resulte-t-elle principalement de strategies de la classe politique en dephasage avec les attentes des citoyens ? Cet article aborde ces questions en mobilisant une enquete statistique originale menee aupres de la population en 2014 sur la « Gouvernance, la paix et la securite » (GPS-SHaSA). Il montre que la situation n’est pas le reflet d’une crise larvee et profonde qui diviserait la societe. Elle constitue une illustration des strategies individuelles de la classe politique qui fait peu de cas des aspirations democratiques de la population.

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