Abstract

Les jeunes lesbiennes, gais, bisexuel·les, trans, queers, bispirituel·les ou autres (LGBTQ2+) vivent davantage d’instabilité résidentielle que les jeunes cishétérosexuel·les. Si ce constat est bien connu, la variation des expériences d’instabilité résidentielle au sein des jeunes LGBTQ2+ reste moins documentée. Cet article présente une démarche intersectionnelle quantitative pour explorer les variations dans le vécu d’instabilité résidentielle auprès d’un échantillon pancanadien en ligne de 2266 jeunes LGBTQ2+ âgé·es de 15 à 29 ans. Les modèles de régression logistique réalisés sur les croisements du groupe racial avec l’identité de genre ou l’orientation sexuelle révèlent que les positions minorisées sur les axes du sexisme, du cissexisme, du monosexisme, du binarisme de genre et du racisme/colonialisme étaient davantage associées à un vécu d’instabilité résidentielle. Ainsi, les jeunes trans autochtones et les jeunes pansexuel·les autochtones étaient les plus susceptibles d’avoir vécu de l’instabilité résidentielle, alors que les hommes cisgenres blancs et les jeunes monosexuel·les blanc·hes l’étaient le moins. Aucun effet d’interaction multiplicative et additive n’a été observé lors de combinaisons d’un groupe racial avec une identité de genre ou une orientation sexuelle, suggérant que les impacts individuels de ces positions sociales sur le vécu d’instabilité résidentielle ont tendance à se cumuler sans toutefois s’influencer mutuellement. Ces résultats comblent une lacune dans les écrits scientifiques et peuvent informer les instances décisionnelles afin de prévenir l’instabilité résidentielle chez les jeunes LGBTQ2+.

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