Abstract

Résumé L’hypothèse de départ de cette contribution est que les modes de gestion et de sélection de la main-d’œuvre opérés par les entreprises ont une influence forte sur la durée de chômage des individus et ont leur part de responsabilité dans la construction de l’« inemployabilité » des travailleurs. Reprenant les résultats de l’étude économétrique de Delattre et Salognon (2008) qui explore les liens entre pluralité des formes institutionnelles et allongement de la durée de chômage, cette étude identifie les modes de gestion de la main-d’œuvre susceptibles de déclencher le processus d’exclusion. Reconnaître le rôle des entreprises et de leurs pratiques dans ce processus, c’est admettre que l’employabilité des individus n’est ni individuelle ni naturelle, mais plutôt construite collectivement, ce qui pose la question de la logique d’intervention publique. Il s’agit de passer d’une logique adaptative à une logique plus intrusive, i.e. tournée davantage vers les entreprises et leurs pratiques, au niveau préventif (aménagement de la flexibilité externe et gestion prévisionnelle de l’emploi) comme curatif (insertion par la méthode d’intervention sur l’offre et la demande, dite méthode IOD).

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