Abstract

Le sort de la Domus Aurea après Néron est abordé au fil des pages des études sur Vespasien et ses successeurs ; l’historiographie dominante veut que Vespasien ait tout fait pour rejeter la résidence dans l’oubli et que ses successeurs aient poursuivi la même politique. Le renouvellement des connaissances archéologiques, la prise en compte de données épigraphiques, paléographiques et archivistiques peu ou pas exploitées et le primat accordé à une problématique historique invitent à réviser le tableau. Cet article fait le point sur les transformations post-néroniennes qui caractérisent chaque aire de la Domus Aurea en approfondissant l’étude de la fabrique de l’Oppius et de la domus Titi, puis en propose un décryptage politique : si les successeurs de Néron condamnent la scandaleuse résidence dans le discours, ils en cultivent habilement et efficacement l’héritage pour affirmer la nature personnelle de leur pouvoir.

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