Abstract

Cet article propose d’analyser de manière comparée la place des femmes dans les olympismes alternatifs durant l’entre-deux-guerres. Les mouvements sportifs juif, ouvrier et féminin partagent en commun une opposition au CIO et organisent des compétitions sportives inspirées des Jeux olympiques afin de porter des revendications politiques et sociales. Si le Maccabi et les organisations ouvrières sont porteurs de projets émancipateurs pour les Juifs et pour les ouvriers, ces deux mouvements sont empreints de conservatisme au sujet de la pratique sportive féminine. Leurs compétitions laissent pourtant une place non négligeable aux épreuves féminines, avec des programmes assez proches des Jeux féminins, tout en veillant à respecter les codes de la féminité. En envisageant les femmes comme actrices des jeux alternatifs, l’approche comparée montre que l’organisation et l’encadrement des jeux sont beaucoup plus féminisés dans les olympiades féminines, tandis que la figure de la championne est mise en avant pour illustrer la vitalité des olympismes alternatifs.

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