Abstract

Depuis les années 1980, les linguistes travaillant dans le champ de la typologie des langues font usage de représentations graphiques regroupées sous l’étiquette de « cartes sémantiques » (« semantic maps »). La description de ce corpus relativement hétérogène permet d’en dégager deux grands types : d’une part, des graphes appelés « classical maps » ou « connectivity maps », d’autre part, des graphiques en nuage de points appelés « proximity maps » ou « similarity maps ». Une analyse sémiotique montre que ces types correspondent à des régimes et visées épistémiques distincts. Les schémas du premier type présentent les résultats d’une démarche hypothético-déductive et servent d’explication générale. Les seconds dépendent au contraire d’une analyse inductive et s’offrent à l’interprétation. À partir de l’observation de graphes apparus dans des publications récentes, on montrera que des tentatives d’hybridation entre geste de qualification et geste de quantification révèlent une médiation iconique, dont la fonction mérite d’être mieux appréciée pour cerner les enjeux sous-jacents à l’utilisation des diagrammes dans le discours linguistique.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call