Abstract

Dans cet article, nous estimons la contribution des principales sources de revenu (positives ou négatives, comme le revenu du marché, les transferts aux particuliers, les impôts, les taxes, etc.) à la réduction de la pauvreté au Québec et au Canada. Les contributions des différents éléments sont départagées grâce à un produit de la taille de chacun et de son efficacité relative par dollar dépensé. Cet exercice pose un problème important, puisque l’ordre selon lequel on classe les différentes composantes du revenu peut considérablement influencer la part de la réduction de la pauvreté attribuée à chacune. Comme il est généralement arbitraire de privilégier un ordre plutôt qu’un autre, nous utilisons une règle de partage qui attribue à chaque composante une part de la réduction totale indépendante de l’ordre choisi. Nous faisons également des tests de sensibilité pour mesurer la sensibilité des résultats obtenus aux choix, souvent critiquables, du seuil et de l’indice de pauvreté. Les résultats révèlent d’une part que les programmes sociaux les plus généreux (comme les pensions de retraite) ne sont pas toujours les plus efficaces en matière de réduction de la pauvreté par dollar dépensé, et d’autre part que les mesures fiscales les moins généreuses (comme les prestations provinciales pour enfants) peuvent être parmi les plus efficaces en matière de réduction de la pauvreté par dollar dépensé. Par ailleurs, on constate que, en comparaison avec le reste du Canada, le Québec a des programmes sociaux plus généreux et plus efficaces en termes de réduction de la pauvreté, mais que, en contrepartie, la fiscalité y est plus lourde et plus coûteuse.

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