Abstract

L'auteur mobilise les fichiers publics de microdonnées de l'Enquête sur la population active (EPA) pour établir les taux de transition de la main-d'œuvre au Canada entre l'emploi, le chômage et l'inactivité. Son approche consiste à estimer et à appliquer un facteur d’échelle proposé dans des études antérieures pour mesurer l'intensité relative de la recherche d'emploi à partir de l'inactivité ou du chômage. La structure qu'offre ce facteur s'avère suffisante pour éviter de partitioner de manière arbitraire les sorties du chômage entre entrées dans l'emploi et entrée dans l'inactivité. De plus, le facteur de recherche d'emploi estimé par l'auteur s'insère facilement dans une série de calculs simples appliqués aux fichiers publics de l'EPA pour évaluer la situation sur le marché du travail en temps quasi réel au Canada. Une analyse de la dynamique récente des flux de main-d'œuvre illustre le caractère pratique de l'approche ainsi proposée. Cette analyse montre notamment que les taux de transition a) de l'emploi vers le chômage ont reculé au fil du temps, b) du chômage vers l'emploi étaient inhabituellement élevés pendant la pandémie et c) que ces taux de transition comportent des différences régionales.

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