Abstract

Les effets de réseau croisés sont au fondement de la théorie des marchés bifaces (Rochet et Tirole 2003, 2006) et concernent des objets relativement nouveaux des sciences économiques : les plateformes numériques (Evans et Schmalensee, 2016). Celles-ci sont appréhendées dans la littérature comme trois objets distincts : comme marché en économie industrielle, comme organisation en théorie des organisations et comme système dans l’étude des systèmes d’information. Cet article propose d’analyser les capacités des plateformes numériques à travers l’approche de l’économie des conventions (Salais et Thévenot, 1986) qui nous permet d’envisager les marchés bifaces comme des conventions d’échange. Elle nous invite aussi à utiliser les outils forgés par les approches conventionnalistes de la performativité (Brisset, 2015a, 2016) afin d’analyser les conditions que les organisations-plateformes doivent remplir pour se positionner comme agent de coordination et exploiter les effets de réseau croisés. À partir d’études de cas de deux plateformes numériques du secteur de la mobilité, l’article conclut à deux conditions principales qui assurent à l’organisation la capacité d’exploiter les effets de réseau croisés. Première condition : l’interdépendance des niveaux d’utilité de chacun des versants du marché doit être envisagée comme option de référence par les plateformes numériques. La deuxième condition est que ces niveaux doivent faire l’objet de tests afin d’éprouver la pertinence du travail de la plateforme. Les deux études de cas présentent une réussite et un échec d’exploitation des effets de réseau croisés.

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