Abstract

Trois des grands textes de la littérature gothique du breton contiennent des scènes ou des descriptions assez nombreuses présentant avec un grand luxe de détails des corps soumis à des tortures très diverses : le Mirouer de la mort (1519), la Passion de notre seigneur Jésus Christ (1530) et la Vie de sainte Barbe (1557). La justice imparfaite des hommes entraîne ici-bas la mort et l’apothéose des justes qui lui sont soumis ; la justice parfaite de Dieu condamne les pécheurs non repentis à des souffrances sans fin dans l’au-delà. Notre hypothèse est qu’il existe un second niveau de lecture de ces passages, qui aborde la question sociale sur le mode pédagogique : les pauvres doivent accepter les inégalités en ce monde, dans l’espoir d’obtenir leur récompense dans l’autre monde ; les riches ne doivent pas abuser de leur position privilégiée sous peine d’en être éternellement punis ; l’Église et son clergé sont la force spirituelle qui maintien sur la terre l’équilibre providentiel entre ces deux pôles opposés.

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