Abstract
Il y a deux problèmes avec le concept de "mondialisation" : "mondial" et "-isation". La première moitié du terme occulte le fonctionnement inégal et heurté des connexions à longue distance et détourne de l'étude concrète de leurs mécanismes. La seconde, en laissant entendre que l'intégration du monde se fait maintenant, sous-estime l'amplitude des mouvements des capitaux, des hommes, des idées et de la culture de ces quatre derniers siècles et surestime le déclin des institutions nationales. Comme la théorie de la "modernisation" dans les années 1950, le discours sur la "mondialisation" doit sa large audience au fait qu'il suppose la cohérence et la direction unique d'une évolution, ce qui évite de s'interroger sur l'enchaînement des causes et le déroulement des processus : mais c'est justement cela qui fait de lui un discours trompeur. Il serait plus utile d'analyser en finesse les processus et les réseaux transfrontaliers, qui ne sont pas nécessairement planétaires.
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