Abstract

A l’issue du sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth qui s’est réuni à Londres en avril 2018, le gouvernement britannique a pris la présidence tournante (chair-in-office) de l’organisation pour une durée initiale de deux ans, exceptionnellement étendue à quatre années à la faveur de la pandémie de Covid-19. Cette longévité inégalée dans cette fonction, deux ans après le référendum sur le Brexit, a donné au gouvernement britannique une occasion unique de se prévaloir d’un socle sur lequel appuyer son discours de politique étrangère et son action diplomatique, et de maximiser le « soft power » qu’il pouvait en tirer. Cet article propose d’étudier dans quelle mesure le Commonwealth, organisation internationale postcoloniale d’envergure mondiale, a été instrumentalisé par le gouvernement britannique pour permettre à la fois de de mettre en avant l’indépendance et la souveraineté retrouvée d’un Royaume-Uni présenté comme « libéré » du carcan régional de l’UE, et de mettre en scène un soi-disant retour du Royaume-Uni sur la scène internationale en tant qu’acteur de premier plan aux ambitions globales. Le gouvernement conservateur s’est efforcé d’utiliser sa position privilégiée au sein du Commonwealth pendant les quatre années de sa présidence pour légitimer le choix du Brexit et donner du sens à l’idée de Global Britain en promouvant une vision du Commonwealth correspondant à sa propre conception des relations internationales.

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