Abstract

La traite des Blanches peut apparaître comme l’archétype de la mondialisation d’un phénomène : la prostitution. Les écrivains, la presse, les congrès mondiaux ont largement dénoncé à la fin du xixe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale un vaste commerce sexuel des femmes. Les chercheur.es ont depuis quelques décennies déconstruit ce qui apparaissait comme une réalité tangible. Cette contribution vise à la fois à retracer ces débats historiographiques, à relire à l’aune des études actuelles de genre ce qui relevait d’une analyse de la passivité et de la mobilité forcée des femmes pour envisager cette circulation dans l’histoire des migrations volontaires. De victimes, les femmes sont devenues les actrices de la traite ou du moins de mobilités sexuelles envisagées comme des formes de mobilités de travail. Une troisième voie est ouverte aujourd’hui à partir de l’examen des trajectoires et de la reconstruction des parcours de vie des prostituées et des souteneurs et de tous les acteurs et actrices de la traite faisant apparaître une nouvelle approche des interactions sociales et des transactions économiques du commerce du sexe.

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