Abstract

Le Bodhicaryāvatāra de Śāntideva fait partie des œuvres bouddhiques les plus reconnues du Moyen Âge indien. Il s’agit d’un poème sanskrit de 913 quatrains réguliers qui sert d’introduction au bouddhisme, en particulier au courant du Grand Véhicule. Traduire un tel « poème médiéval » pose bien des difficultés, dont deux me sont apparues principalement problématiques. Elles touchent à la forme et au fond. D’une part, comment rendre en français ce qui relève du style poétique indien durant une période qui ne se laisse qu’analogiquement qualifier de « médiévale » ? D’autre part, le poème de Śāntideva possède un contenu théologico-philosophique étranger à nos catégories traditionnelles de pensée. Comment peut-on parvenir à le rendre intelligible, sans le travestir ou sacrifier son mode d’expression ? En découvrant, puis en rendant en français, ce que le sanskrit donne littéralement à « voir », au moyen de l’approfondissement du sens étymologique des mots, grâce aux ressources de l’étymologie comparée.

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