Abstract

Résumé À partir d’une enquête consacrée aux associations de victimes d’accidents collectifs, cet article interroge les vertus et les limites des concepts proposés par la sociologie des mobilisations pour rendre compte du rôle de l’événement dramatique dans le déclenchement de l’action collective. À partir d’une analyse des relations d’enquête, l’auteur montre que les narrations de l’événement dans les termes d’un « choc » procèdent moins des émotions immédiatement ressenties par les individus que des normes qui encadrent le contexte de catastrophe, des prescriptions journalistiques et du rôle social de « victime ». Dès lors, cet article milite pour une approche ethnographique qui permette d’échapper au tropisme de l’événement et de réinscrire ces mobilisations « accidentelles » dans des contextes sociaux enracinés.

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