Abstract

Dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, Ricœur ne parvient pas à donner une définition claire de la mémoire collective. Dans cet article, nous cherchons à montrer comment elle se laisse néanmoins décrire, à partir de ce même texte, comme la capacité à reconnaître, à travers l’attribution réciproque, des souvenirs qui s’inscrivent dans les espaces temporels partagés avec nos proches et, à travers ces derniers, avec les étrangers. Afin d’appuyer cette hypothèse, nous analysons les réflexions de Ricœur sur l’architecture en tant qu’inscription de la mémoire publique dans l’espace, présentées pour la première fois dans le texte “Architecture et narrativité.” Deuxièmement, nous considérons l’imagination et la mémoire corporelle, à savoir l’habitude qui découle de l’acte d’habiter, comme les conditions de possibilité de la cristallisation des souvenirs dans les lieux partagés.

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