Abstract

La Tunisie, à l’instar de plusieurs pays de la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, a entrepris des politiques de santé visant l’extension de la couverture maladie à toute la population par les soins de santé nécessaires en visant l’objectif de la couverture santé universelle (CSU). Cependant, en présence des obstacles structurels de l’informalité et du chômage, la couverture des groupes formels et ceux pauvres par certains mécanismes de protectionsociale reste incapable d’atteindre la CSU en laissant pour compte les travailleurs informels et les sans-emplois. L’objectif de la CSU nécessite la participation des non couverts qui savent le mieux quelles sont leurs préférences et donc leur utilité. C’est essentiellement sur ce principe que se construit l’idée de la diagonalisation du droit à l’affiliation à l’assurance maladie sociale pour les non formels. Les résultats d’une étude d’évaluation contingente en Tunisie sur un échantillon de travailleurs informels et de sans-emploi confirment les hypothèses selon lesquelles l’informalité n’est pas un choix irrévocable des individus et qu’il est possible de diagonaliserl’affiliation à l’assurance maladie de la caisse nationale au-delà des formels. La diagonalisationde l’assurance maladie implique donc une orientation de l’ouverture du droit à l’affiliation auxnon formels nonobstant la condition administrative de justification d’une activité déclarée. Une diagonalisation de l’affiliation à l’assurance sociale pour les non formels est de nature àaméliorer leur accessibilité financière aux soins de santé nécessaires ainsi que le financement du système de santé dans son ensemble.

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