Abstract

La mise en place et le succès des pratiques corruptives au Liban ont inclus l’emploi de tactiques temporelles, utilisant parfois la rapidité – tactiques d’accélération – et parfois la lenteur – tactiques de ralentissement – administrative, judiciaire ou politique. Cette manipulation du temps à des fins de corruption a aussi eu pour conséquences de perturber la « temporalité normale » du fonctionnement de l’État, faisant progressivement du provisoire un permanent, et du permanent un irréversible. Le facteur temps devient un élément utile de l’analyse de l’interaction entre les pratiques corruptives et la mauvaise gouvernance.

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