Abstract

Le 18 juillet 1994 a 9 h 53, une bombe faisait exploser le siege de la AMIA (Asociacion Mutual Israelita Argentina), au cœur du quartier Once a Buenos Aires, faisant 85 morts et pres de 250 blesses. Cet attentat, qui faisait suite a celui du 17 mars 1992 contre l’ambassade d’Israel en Argentine (qui avait cause la mort de 29 personnes), n’est a ce jour toujours pas formellement elucide et reste le plus meurtrier qu’a connu le pays. Cet article s’interesse aux manifestations politiques et aux dispositifs memoriels lies a l’attentat contre la AMIA, en interrogeant notamment la maniere dont ils s’inscrivent dans la ville de Buenos Aires et contribuent a questionner la place des juifs dans la vie politique argentine. Deux tendances en partie contradictoires peuvent a ce titre etre identifiees : une tendance au repli et a l’allogenisation des espaces communautaires juifs, materialisee notamment par l’ensemble des dispositifs securitaires qui les protegent ; une tendance inverse a la « citoyennisation » de la presence juive en Argentine, a travers la convergence des revendications politiques liees a l’attentat avec d’autres luttes politiques associees au processus de transition democratique de l’Argentine post-dictatoriale.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call