Abstract
Analysant les liens historiques existant entre dynamique de développement et nature des institutions, la littérature économique néo-institutionnaliste met en évidence le rôle des croyances dans le blocage de l’expansion économique au sein du monde arabo-musulman. L’hypothèse sous-jacente à ces travaux met en avant la prédominance, au sein des pays à tradition musulmane, à la fois des liens personnels et informels et des comportements collectivistes. La présente contribution tente, en référence aux intuitions d’Ibn Khaldûn, de montrer que, loin d’être imputables aux facteurs culturels, les limites du développement économique ont trait au processus de rigidification institutionnelle que le monde arabo-musulman a connu à partir du XIIe siècle.
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