Abstract

Beaucoup d’études économétriques évaluent l’impact du changement climatique sur l’agriculture en supposant les prix agricoles exogènes. Si les variables climatiques influencent ces prix, il en résulte un « biais de prix », dont on reconnaît l’existence mais qui n’a jamais été quantifié. Nous quantifions ce biais dans le cas du Burkina Faso, avec un panel de 45 provinces et 14 années, pour les trois céréales les plus cultivées : maïs, mil et sorgho. Le rendement en grain est sensible aux chocs météorologiques. Si ces chocs diminuent le rendement en grain de 10 %, le prix des céréales augmente de 2 à 3 %. Le biais de prix est important, puisque la perte de bien-être est 20 % à 70 % plus élevée que celle calculée en supposant les prix exogènes. L’ampleur du biais dépend de celle du choc météorologique, du modèle économétrique utilisé et des hypothèses retenues sur les coûts de production. Classification JEL  : O13, Q51, Q54.

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