Abstract
Cet article propose une lecture de Motherless Brooklyn, publie par Jonathan Lethem en 1999, a la lumiere de la theorie bakhtinienne du grotesque et du rire. L’originalite du roman tient a sa mise en fiction du syndrome de Gilles de la Tourette dont souffre le personnage principal, egalement narrateur a la premiere personne, qui s’approprie deliberement le surnom « phenomene de cirque » dont il a ete affuble dans son enfance. Ainsi ce heros-narrateur joue un double role tout le long du recit : il est a la fois le phenomene grotesque qu’on exhibe sur le stand de foire, et celui qui exhibe et construit le phenomene en baratinant le public / lecteur. Lethem, de cette facon, remet en cause tant la representation traditionnelle du handicap (et le stereotype du handicape) que les principaux genres dont s’inspire le roman : fiction policiere et recit de formation. Le texte se fait parodie, au sens bakhtinien du terme, a la fois hommage a ces genres traditionnels et reecriture de ceux-ci. Lethem, enfin, utilise a la fois les tics et autres vocalisations symptomatiques du heros et son penchant pour les images grotesques et le rire, afin d’operer un changement paradigmatique et transformer le stigmate en atout. Le romancier contribue ainsi a renouveler significativement la fiction consacree a la maladie.
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