Abstract
L’article analyse deux politiques publiques mises en œuvre pour réduire les pertes alimentaires post-récolte : une politique basée sur une norme logistique minimale (MLS) imposée aux producteurs et une politique basée sur le subventionnement de la logistique des producteurs. Nous proposons un modèle de différenciation spatiale où les producteurs de produits périssables sont géographiquement situés et plus ou moins éloignés d’un marché de gros. Nous évaluons différents effets de ces politiques : effets directs (sur les pertes alimentaires) et effets « collatéraux » (sur les prix et sur l’exclusion des producteurs). Par rapport à la situation sans intervention publique, l’imposition d’un MLS améliore uniquement l’infrastructure des producteurs les plus proches du marché, tandis qu’une subvention publique est plus efficace pour améliorer l’infrastructure des producteurs les plus éloignés du marché. Nous montrons que les autorités publiques peuvent être confrontées à un dilemme : i) choisir un MLS plus efficace pour réduire le risque de perte alimentaire mais avec des effets plus négatifs sur l’inclusion des producteurs et sur le bien-être social ; ii) choisir une politique de subvention moins efficace pour réduire les pertes alimentaires mais (si le niveau n’est pas trop élevé) avec des externalités plus positives sur les autres critères. Classification JEL : L11, R39, C61, D21
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