Going beyond cultural capital: evaluating children of immigrants in a prépa de proximité

Abstract

AbstractChildren of working-class immigrants in France appear to be particularly poorly suited for study in the classes préparatoires. These are after all the schools where France prepares its future elites for the entrance examination to the grandes écoles. One’s cultural capital plays a central role in these establishments, where students are often evaluated on ways of thinking, speaking, and writing first inculcated by their families, and subsequently confirmed by the French educational system. On first view, coming from a family that does not necessarily speak French at home and that has only recently arrived in France would seem an obvious and major disadvantage in a prépa. However, this account fails to take into consideration the role of certain French professors who work especially hard with students of immigrant origin to compensate for their lack of cultural capital, emphasizing rather their effort and potential to overcome hardship and succeed in French higher education. This article explores these relationships between professors and students through an ethnographic study of a prépa located in suburban Paris.RésuméLes enfants des ouvriers d’origine immigrée semblent particulièrement mal partis pour faire des études dans les classes préparatoires françaises. Ce sont, après tout, les établissements où la France prépare sa future élite pour les concours aux grandes écoles. Le capital culturel qu’on possède joue un rôle central dans ces institutions, où les élèves se trouvent évalués d’après leurs façons de penser, parler et écrire, façons inculquées par leur famille et légitimées par la suite par le système éducatif français. Au premier regard, venir d’une famille qui ne parle pas français à la maison et qui vient seulement d’arriver en France semblerait un désavantage majeur dans une prépa. Et pourtant, cette vision ne prend pas en considération le rôle de certains professeurs qui travaillent particulièrement dur avec des étudiants d’origine immigrée afin de compenser leur manque de capital culturel, mettant plutôt l’accent sur leur effort et potentiel pour surmonter leurs difficultés et réussir dans l’enseignement supérieur en France. Cet article explore les rapports entre ces professeurs et leurs élèves à travers une étude ethnographique dans une prépa « de proximité » située en banlieue parisienne.