Abstract

Les études récentes des conflits dyadiques postulent que le comportement d'un Etat est ou bien fonction du comportement de son adversaire—un modèle ouvert ou du type stimulus-réponse, ou bien de son propre comportement—un modèle des processus organisationnels ou fermés. Un postulat fondamental de la présente étude veut que les modèles comportementaux peuvent être renforcés pour la peine par l'addition des objectifs comme variable. Le rôle des intentions, définies comme des objectifs articulés des décisionnaires, a largement été ignoré. Cet article tente de rémédier à cet oubli. Son principal point théorique souligne l'importance des objectifs des décisionnaires et de leur influence sur le comportement étatique. On soutient que la croissance des objectifs incompatibles des parties à un conflit peut être reliée à la croissance de leur comportement coercitif.Pour tester l'hypothèse, les objectifs incompatibles des américains et des soviétiques, articulés dans les six mois précédents la crise des missiles de Cuba, sont étudiés quantitativement et qualitativement dans l'espoir d'évaluer leur contribution à l'escalade du conflit. Les tendances hebdomadaires fournissent les données quantitatives pour mesurer l'augmentation ou la diminution des objectifs incompatibles et des comportements conflictuels. On emploie alors une simple analyse de contingence pour explorer l'impact des objectifs et des comportements antécédents sur les comportements subséquents des protagonistes. Les données révèlent que la croissance des objectifs incompatibles des soviétiques est correlée de façon significative à l'augmentation subséquente de ses propres comportements coercitifs aussi bien qu' à ceux de son opposant.

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