Abstract

La présente contribution compare les structures institutionnelles dans trois domaines, à savoir le changement climatique, la filière bois et la pêche. L’étude mondiale de la gouvernance environnementale dans la tradition de l’institutionnalisme néolibéral a déplacé son attention des institutions individuelles vers des « ensembles de régimes », également appelés « architectures », « systèmes de gouvernance » ou « systèmes assemblés ». Des données probantes émergentes montrent que plusieurs problèmes environnementaux (par exemple le changement climatique, les ressources phytogénétiques et la biodiversité) sont désormais régis par des ensembles institutionnels faiblement reliés entre eux plutôt que par des régimes uniques et cohérents. Les discussions actuelles portent sur des conceptualisations et évaluations selon un modèle idéal d’un système et de ses propriétés, par exemple sur la question de savoir si les ensembles sont institutionnellement fragmentés ou polycentriques. Ce qui manque, ce sont des cartographies empiriques comparant les différents ensembles de régimes ainsi que des explications qui en résultent, fondées sur la théorie de la variation appliquée aux différents domaines. Nous suggérons une évaluation comparative des systèmes de gouvernance selon quatre perspectives complémentaires : la première dimension utilisée pour cartographier une architecture de gouvernance est institutionnelle. Elle se concentre sur les systèmes de règles régissant un domaine à l’échelle mondiale. Nous nous intéressons particulièrement à la nature des institutions entrecroisées de gouvernance publique et privée. La deuxième dimension est organisationnelle. Elle est représentée par les acteurs constituant ces institutions puisque dans cette perspective les institutions sont mises en place par des organisations qui possèdent la qualité d’acteur. Dans notre conceptualisation, seules les organisations ayant un rôle décisionnel sont prises en compte. La troisième dimension est fonctionnelle, axée sur les rôles distincts joués par les institutions et les instruments utilisés. Nous nous intéressons ici au caractère contraignant de ces instruments, par exemple par rapport au caractère souple ou strict des mécanismes de mise en œuvre. Enfin, la quatrième dimension est relationnelle. Ce qui est pertinent ici, ce sont les points de contact entre institutions et acteurs étudiés à travers une approche de réseau.

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