Abstract

Dans les exploitations cotonnières à l’Ouest du Burkina Faso, les bovins de trait dont le rôle est capital (énergie, fumure, et d’autres) dans la durabilité du système agricole sont plus affectés au déficit fourrager en saison sèche. Pour y faire face, les résidus de récolte issus des céréales cultivées principalement en rotation avec le cotonnier peuvent jouer un rôle important. Cette étude vise à analyser la disponibilité des résidus de céréales pour leur utilisation optimale dans l’alimentation animale. Elle s’est déroulée dans neuf villages des provinces du Mouhoun et du Tuy de la zone cotonnière Ouest du Burkina Faso et a concerné 72 producteurs de coton constitués d’agriculteurs, d’éleveurs et d’agroéleveurs. La collecte des données a consisté en des enquêtes auprès des ménages et des mesures de biomasse dans les principales parcelles de maïs, mil et sorgho à travers la pose de 522 placettes de 25 m². La valeur nutritive des résidus de récolte a été estimée par la méthode de la spectrométrie dans le proche infrarouge. Les résultats ont montré que les superficies moyennes emblavées pour le maïs, mil et sorgho ont été respectivement de 3,8 ±3,7, 2,9 ±2,3 et de 1,7 ±1,4ha. Les rendements en biomasse ont été respectivement de 3,2 ±1,4, 2,5 ±0,9 et de 4,9 ±2,6 tonnes de matière sèche par hectare, avec des capacités de charge animale respectives de 2,0 ±0,9, 2,0 ±0,9 et 3,0 ±1,6 UBT/ha. Les bilans fourragers saisonniers enregistrés chez les agriculteurs, éleveurs et agroéleveurs ont été respectivement de 0,68, -22,59 et -2,24 UBT. La teneur moyenne en énergie métabolisable (7,55 MJ/kgMS) et la digestibilité in vitro (46,89 ± 2,57%) des résidus de récolte du sorgho ont été supérieures respectivement à celles du mil (6,56 ± 0,35 MJ/kgMS et 41,83 ± 0,88%) et du maïs (7,10 ± 0,58 MJ/kgMS et 44,40 ± 0,86%). Les teneurs en matières azotées totales des tiges de céréales ont été faibles. Elles ont été comprises entre 3,16 ± 0,27 % et 4,64 ± 0,81 % pour respectivement les résidus de récolte de sorgho et du maïs, ce qui met en exergue la nécessité de complémentation avec des sources protéiques dans l’utilisation alimentaire de ces résidus de récolte dans les exploitations cotonnières. Une orientation davantage des producteurs vers le sorgho pourrait améliorer l’offre fourragère et contribuer au renforcement de l’intégration agriculture-élevage et donc de la durabilité du système de production. Mots-clés : Céréales, Mil, Maïs, Sorgho, Valeur nutritive, Rendement, Bilan fourrager, Bovin

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