Abstract

A la lumière des deux expériences argentine et grecque dans les années 1990 et 2000, cet article s’efforce de souligner l’importance de la prise en compte du régime monétaire dans l’analyse de la trajectoire des dettes publiques. Dans des contextes de libéralisation financière internationale et de rigidité monétaire (rigidité du change, mise en retrait de la Banque centrale), l’insoutenabilité de l’endettement public est plus le résultat de l’accumulation de déficits de la balance courante que celui des politiques budgétaires dispendieuses. L’article discute aussi des politiques de sortie de crise. Nous montrons alors, au moyen de l’expérience grecque depuis 2010, qu’il est vain de vouloir rétablir la soutenabilité de la dette publique par des politiques d’austérité et de dévaluation interne qui ne répondent pas au problème de l’incohérence du régime monétaire. A l’opposé, nous tirons de l’expérience argentine des années post -2002 qu’une remise en cause du régime monétaire, couplée à des circonstances macroéconomiques favorables, est à même de redresser à meilleur compte la situation des finances publiques.

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