Abstract

À partir de la mémoire individuelle et collective, Roberto Castillo, dans La guerra mortal de los sentidos (2002), montre comment les modes de vie sont conservés, d’une part, et comment ils sont reconfigurés, d’autre part, à travers les événements historiques et la manière de concevoir et de dire. Nous sommes témoins ici d’un passé mémoriel qui a la vertu de ne pas avoir disparu. Castillo s’approprie des faits historiques pour créer une fiction autour de l’un des groupes ethniques les plus importants du Honduras : les lencas. L’objectif est d’explorer des thèmes allant de la vie quotidienne aux événements les plus improbables, en les extrayant d’un corpus d’éléments référentiels qui accompagnent le langage : mythico-religieux, politiques et socioculturels, tous dépositaires d’événements collectifs attachés à la mémoire et à l’identité du peuple. Les éléments qui composent le tissu social collectif à travers l’utilisation du langage narratif par Castillo rendent compte de l’être et de l’appartenance à un groupe social au-delà de la pratique de la connaissance scientifique ou de l’existence d’une langue propre : par le biais de la mémoire vivante. Sur fond de recherche du dernier locuteur de la langue lenca, les utopies sont revitalisées et l’on retrouve la connexion avec les lieux, les liens sociaux, le sentiment d’appartenance et le respect du tissu culturel.

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