Abstract

La Colombie est un pays sillonné de fleuves, et son fleuve vertébral, le Magdalena, est imaginé comme un fleuve de mort sur le plan social et environnemental. Cet article présente des réinterprétations du Magdalena dans la littérature : en tant que gardien de la mémoire de la guerre, au-delà de l’image de fosse commune, et en tant qu’arbre d’eau qui relie les humains et les écosystèmes sur tout le territoire national. Ces imaginaires spectraux et arborescents suggèrent que le renouveau des liens avec la nature, sur les plans physique et symbolique, est essentiel pour dessiner d’autres futurs possibles en Colombie.

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