Abstract

En France, contrairement aux Etats-Unis, l’usage de l’entretien répété a été peu discuté. Cet article propose de revenir sur les apports de cet outil, à partir des enseignements tirés de deux enquêtes menées sur des terrains religieux : la première consacrée à l’étude de l’évolution du rapport à la religion des détenu·e·s au cours de leur incarcération et la deuxième portant sur l’analyse des trajectoires de conversion de l’islam vers le christianisme. Ces expériences d’enquête rappellent la nécessité d’adapter nos manières de faire tant à l’objet de recherche qu’aux particularités du terrain. L’entretien répété n’est pas un passage obligé mais son utilisation témoigne d’un attachement à un esprit ethnographique qui essaye peu ou prou de se donner du temps sur le terrain. Sur les terrains religieux mobilisés dans cet article, son usage s’est avéré convaincant à plus d’un titre que ce soit pour gagner la confiance des enquêté·e·s, travailler la densité des données produites, la reconstruction de données biographiques ou la compréhension de processus en train de se faire. En outre, en multipliant les rencontres et ainsi les possibilités de croiser les données, le·la chercheur·euse se donne des garanties pour éviter myopie empirique et autres malentendus.

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