Abstract

Cet article examine la définition de la notion d’esclavage contemporain adoptée par le droit brésilien, retraçant ses origines à partir des premiers contrôles effectués à l’intérieur du pays au milieu des années 1990. Les rapports produits par les équipes de l’inspection du travail permettent de mettre en évidence la soumission des travailleurs à des « conditions dégradantes » et à des « journées harassantes », expressions de l’esclavage contemporain qui ne sont pas directement liées à la restriction de la liberté de circulation. Les principales critiques faites à la définition adoptée par la loi brésilienne et construite autour de l’idée de la dignité de l’être humain, prétendent qu’elle s’éloigne d’une conception « authentique » de l’esclavage, et que l’usage de termes insuffisamment précis banalise le phénomène. L’article montre que ces critiques sont erronées et que des expressions comme « conditions de travail dégradantes « et « journées harassantes » ne sont pas intrinsèquement des problèmes. De plus, il souligne que l’efficacité des politiques mises en place depuis les vingt dernières années est une preuve que cette caractérisation de l’infraction peut faire l’objet d’une application consistante.

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