Abstract

Nous nous proposons de poursuivre le débat sur la primauté économique ou culturelle dans la transition démographique en visant une réalité restreinte, en l'occurrence quelques centaines de familles dans la ville norvégienne de Stavanger pendant le premier tiers de notre siècle. Notre échantillon consiste en 609 familles tirées au sort des recensements de 1920 et 1930. En plus des informations démographiques, nous avons collecté des renseignements sur les professions, les revenus et les conditions de logement. L'analyse a été faite en deux étapes, l'une comportant le calcul de taux de fécondité dans des sous-ensembles divers, l'autre opérant le classement direct des couples en contracepteurs et non-contracepteurs. Les différences par catégorie socio-professionnelle et par situation économique sont généralement faibles. Cependant, on constate des décalages temporels inattendus : les pionniers de la prévention des naissances se trouvent surtout parmi les ouvriers. Dans une phase ultérieure, la prévention devient un fait principalement bourgeois. La fécondité légitime est plus différenciée par lieu de naissance, par quartier résidentiel et par secteur économique. Ces observations nous mènent à la conclusion que le nouveau modèle reproductif s'est diffusé par des réseaux de communication appartenant à des communautés sur plusieurs niveaux géographiques. La prévention des naissances est ainsi un phénomène essentiellement culturel.

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