Abstract

En règle générale, la linguistique de corpus repose sur des sources textuelles et vise l’analyse d’instances représentatives de la langue orale ou écrite. Toutefois, le rôle des ressources non verbales et multimodales y est crucial, car ces dernières contribuent considérablement aux processus de création de sens, tant dans le cas de la communication directe que dans celui de la communication médiée. Ce rôle est d’autant plus essentiel pour les études en interprétation, où les transcriptions des interactions médiées ne peuvent refléter qu’une partie des échanges communicationnels. Des projets comme EPIC (European Parliament Interpreting Corpus) tentent donc d’inclure des ressources multimodales dans leur corpus (p. ex. les informations extralinguistiques, la vidéo et les enregistrements audios) et définissent de nouvelles bases pour les corpus d’interprétation conçus ultérieurement. Nous aborderons ici les développements de cet ordre et donnerons trois autres exemples de tels corpus : DIRSI (Directionality in Simultaneous Interpreting), EPTIC (European Parliament Translation and Interpreting Corpus), le corpus et la plateforme Anglintrad. Ces ressources linguistiques tirent de nouveaux avantages de la multimodalité et offrent des ressources textuelles et multimédias indépendantes ou alignées. Ces exemples montrent l’importance de conserver des formats et des structures souples lorsque l’on crée un corpus d’interprétations, de façon que les ressources ainsi constituées puissent faire progresser les études en interprétation au-delà d’un niveau strictement textuel.

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