Abstract

Face a la sophistication de la gestion des societes dans un monde plus globalise, la connaissance de l’exposition reelle des risques qu’elles encourent est devenue cruciale, tant pour la gestion des societes elles-memes que pour les acteurs en relation avec elles (agences de notation, analystes financiers, actionnaires, creanciers, salaries...). Parallelement, la technicite des instruments derives et leur volume croissant dans le bilan des entreprises, a necessite une evolution des normes comptables internationales qui s’inscrit dans un souci de transparence. Leur objectif est que les comptes offrent une image fidele de la solidite bilantielle de chaque societe ; afin non seulement de les inciter a mieux gerer leurs risques, mais aussi d’apporter toute la connaissance exigee par les utilisateurs des etats financiers. Dans une premiere partie, nous analysons le traitement comptable des derives par l’IAS 39. Nous montrons que les solutions proposees par les IFRS (y compris la comptabilite de couverture) vont a l’encontre de leurs objectifs d’image fidele et de meilleure gestion des risques, compte tenu de la volatilite excessive qu’elles engendrent dans le compte de resultat. Qui plus est, cette volatilite est totalement deconnectee de l’exposition reelle de l’entreprise. Dans une seconde partie, notre analyse de l’impact des choix comptables retenus par le normalisateur international quant a la comptabilisation des couvertures, sur la perception des risques a travers les etats financiers et les consequences en termes de comportements de gestion financiere, est etayee en nous appuyant sur les travaux de la litterature academique theorique et empirique. Nous montrons ainsi que la volatilite comptable sur le compte de resultat (meme si elle ne represente en aucun cas, la volatilite economique et donc l’exposition reelle des societes) modifie la perception du risque par les marches financiers. Cette augmentation artificielle des risques est source de modification des comportements des entreprises. Les impacts sur la gestion financiere ne sont ni optimaux d’un point de vue financier, ni en adequation avec les objectifs des IFRS.

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