Abstract

Comment les donateurs doivent-ils financer les organisations de microfinance afin de maximiser leur impact social ? Doivent-ils concentrer leurs contributions sur quelques bénéficiaires ou plutôt les répartir entre de nombreuses organisations ? Nous abordons cette question délicate en estimant séparément les effets sur les performances sociales du don en tant qu’acte d’une part, et du montant donné de l’autre. L’analyse s’applique à des organisations de microfinance du monde entier. Prenant appui sur la théorie du signal, nous formulons l’hypothèse que le don en tant qu’acte a plus d’impact que le montant donné. En outre, nous établissons l’existence d’un effet d’empreinte ( imprinting effect ) selon lequel les performances sociales persistent même lorsque les dons se tarissent. En d’autres termes, le niveau accru des performances sociales observées au cours des périodes subventionnées se maintient lors des périodes ultérieures non subventionnées. Il s’ensuit que des contributions diversifiées et réparties entre de nombreuses organisations peuvent amener le donateur à atteindre un impact social global supérieur à celui résultant de contributions concentrées sur un petit nombre d’organisations bénéficiaires.

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