Abstract

A la fin de l'époque du Chosŏn, de grands paravents ont été produits en nombre significatif à la cour du roi pour commémorer des événements importants. Ils suivent une tradition de peinture documentaire sur des rouleaux verticaux ou horizontaux et des albums, genre généralement considéré de moindre valeur esthétique et représentative. Cependant, l'usage du format en paravent à partir de la fin du XVIIe siècle implique que ces peintures documentaires étaient dorénavant produites pour être montrées, en conséquence, à des fins décoratives et esthétiques. Un paravent dans la collection du Los Angeles County Museum of Art est un exemple de la fonction hybride de ce genre. Il correspond au Mujin chinch'an ŭigwe, rapport illustré de gravures sur bois, d'une cérémonie commémorant le 60e anniversaire de la reine douairière Sinjŏng en 1868. La reine Sinjŏng assura la régence de son fils le roi Hŏnjong (r. 1834-49) et est considérée comme la femme la plus puissante à la cour, durant le XIXe siècle. La comparaison des première et deuxième scènes du paravent avec les gravures sur bois correspondantes révèle de grandes ressemblances entre les compositions. Spécifiquement, dans toutes les représentations, un «Paravent aux cinq pics» est placé derrière un trône vide. Bien qu'encres et couleurs soient appliquées de manière à évoquer espace et volume, sa grande dimension, la disposition en diagramme des personnages et les petits détails lui donne une apparence statique et surpeuplée. Cependant, lue comme un diagramme des hiérarchies sociales à la cour de Corée, cette peinture transmet un message aisément compréhensible. Coussins «vides», paravents et tentes figurent des places occupées par le roi, le régent, la reine douairière et autres femmes de haut rang. Alors que le « Paravent aux cinq pics » symbolise le rôle du roi comme gardien du royaume et médiateur entre Ciel et Terre, l'absence visuelle de femmes de haut rang est la conséquence du concept confucianiste de la chasteté féminine. Ainsi, les représentations aniconiques dans le « Banquet du 60e anniversaire de la reine Sinjŏng » et dans d'autres paravents documentaires de l'époque du Chosŏn sont basés sur divers concepts de divinité et de mystères comprenant à la fois des acteurs hommes et femmes, royaux et non royaux, en dépit des véritables différences de leur position sociale.

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