Abstract

Les rapports sur les droits humains articulent et transfèrent des énoncés de victimes, de témoins et d'organisations dans des contextes de controverses sociopolitiques. En soulignant la condition médiatrice et scripturale de ces rapports, nous caractérisons le mode d'incorporation, les finalités et les valorisations attribuées aux actes d'écriture transférés du « Comité de Cooperación para la Paz en Chile » et de « Vicaría de la Solidaridad », organisations de défense des droits humains, vers quatre rapports des Nations Unies entre 1975-1979. L'analyse de 82 séquences discursives indique que les actes d'écriture associés à ces organisations locales sont reconnus et autorisés par les Nations Unies comme des sources légitimes d'information sur la répression, de même que la possession d’artefacts d’écriture (Bulletin informatif Solidarité ) fait l'objet de persécutions. Les déclarations transférées mettent en question la véracité de la version officielle de la dictature et révèlent la transformation des usages des chaînes d'écriture associées à la dénonce des violations des droits humains sous le régime autoritaire.

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